Stabulation Loger cent dix charolaises sur caillebotis
Alain et Rémy Pautet ont choisi un concept plus cher à la construction mais peu gourmand en paille. Et qui, pour le travail, les a peu changés de leur étable entravée.
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« C'est la visite d'une stabulation sur caillebotis chez un éleveur laitier qui nous a orientés pour nos charolaises », se souviennent Alain et Rémy Pautet, naisseurs-engraisseurs à Sercy (Saône-et-Loire). A l'époque, en 1982, il se construisait majoritairement dans la région des stabulations libres avec aire raclée. « Nous redoutions les systèmes mécaniques de raclage et de reprise du fumier en bout de bâtiment, explique Alain. Nous connaissions déjà le fonctionnement parfois aléatoire de la chaîne de curage dans notre étable entravée. »
Alain et Rémy choisissent donc d'associer logettes et caillebotis. Les veaux sont en liberté dans des box profonds de 1,20 m devant leurs mères. Entre les logettes et les cornadis, un couloir de 3 m de large est équipé de caillebotis posés sur une fosse de 1,70 m de profondeur.
La structure, de 1 150 m², loge 110 vaches et leurs veaux. Chaque travée dis- pose de cinq logettes de 1,15 m de large sur 2,25 m de profondeur. Devant, un seul tube haut fixé permet aux veaux de circuler librement pour aller téter. L'allée centrale de 5 m de large est utilisée pour distribuer mécaniquement les fourrages de chaque côté. « Seuls les box pour les veaux sont paillés », explique Rémy Pautet.
Deux fosses de stockage du lisier
Deux fosses à lisier en béton coulé ovales ont été construites sous le bâtiment. Pour faciliter le malaxage des déjections avant le pompage, les fosses font seulement une demi-longueur, soit 30 m de long. Elles relient chacune les travées situées des deux côtés. A chaque extrémité de la bâtisse, un regard permet d'introduire le mixeur et de pomper au total environ 1 000 m3, de lisier par an.
« Après vingt-deux ans de service de l'ancienne installation, je pense que nous avons fait le bon choix, assure Alain Pautet. A la construction, le bâtiment a coûté plus cher, notamment en fosse et en caillebotis, même si nous avons eu recours à une Cuma de maçonnerie pour réaliser les travaux. »
« Sur le long terme, son coût de fonctionnement est faible. Nous avons économisé au minimum 2 500 € de paille par an en 120 jours d'hivernage, estime Rémy. Si nous avions choisi le raclage, le système aurait dû être changé déjà deux fois, alors que nos caillebotis sont toujours en parfait état. Et nous n'avons pas eu de frais pour la mise aux normes ! »
Des coûts réactualisésSi le coût de fonctionnement d'un bâtiment sur caillebotis est faible, l'investissement est nettement supérieur aux autres types de logements. Il s'élève aujourd'hui à environ 3 900 € HT par place de gros bovin contre 2 100 € HT pour une stabulation libre avec aire raclée (stockage des déjections compris) et 1 800 € HT pour une aire paillée intégrale. « Sur le long terme, les prix de revient annuels moyens sont comparables entre les différentes formules », estime Serge Mille, technicien à la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire. Tout dépend de la capacité d'investissement initiale de l'éleveur à un moment donné. Généralement, le bâtiment est conçu pour répondre au mode d'élevage mis en oeuvre par l'agriculteur. La date des vêlages, le type d'alimentation utilisé, le type de déjections déjà présentes sur l'exploitation et la disponibilité en paille sont les quatre paramètres essentiels qui influencent ses choix. |
Vêlages tardifsLa majorité des naissances ont lieu entre janvier et avril. A l'arrière de chaque logette, une chaîne amovible permet de bloquer la vache. Une maternité attenante sert pour les cas difficiles. « Pour les saillies, compte tenu de notre période de vêlage assez tardive, seulement une dizaine de vaches sont isolées avec un taureau dans la stabulation, explique Alain. Les autres sont mises à la reproduction au pré. » |
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